Hello la Team Kumo !

Pour faire suite à vos nombreuses demandes, aujourd’hui, je vais vous raconter comment j’ai créé une boutique de décoration et de design dans le centre de Lille. Je vais vous partager mon expérience en vous expliquant ma démarche et le parcours que j’ai entrepris pour mener à bien mon projet.

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Tout d’abord, pour ceux qui ne me connaissent pas, un petit récap de qui je suis: Je m’appelle Emilie Kaori BESSINEAU, je suis l’heureuse maman d’une petite fille qui est née le 19 décembre 2015 et je suis architecte diplômée d’état de formation. Mais je suis aussi une personne hyper active qui aime multiplier les expériences et les activités. J’adore le « do it yourself ». J’ai toujours pleins d’idées en tête pour créer et organiser des activités. Promis, bientôt je vous partagerai des idées d’activités à faire pour vous et pour vos enfants !

Et j’ai aussi une passion pour chiner et dénicher des objets de décoration et de design. Pendant mes études, afin d’assouvir ma passion pour les brocantes, design market en Belgique et autres vide-greniers, j’entassais toutes les petites merveilles que je trouvais dans mon garage dans l’attente d’avoir un appartement plus grand pour profiter de tous les objets que je chinais… Avec du recul, je crois que c’est à cette époque que mon désir de partager ma passion pour la décoration et le design est né.

Les éléments déclencheurs de ma reconversion professionnelle

Après 8 ans de pratique du métier d’architecte dans des agences Lilloises, trois événements marquants m’ont fait ressentir le besoin de faire un point sur moi et sur mon avenir professionnel.

Le premier déclencheur a été le cap des 30 ans (2013) :

Quand tu pleures le jour de tes 30 ans, car tu ne te sens pas épanouie professionnellement, c’est qu’il y a un problème… C’est sûr qu’être en CDI, faire ses heures et ne pas se prendre la tête après 19h, c’est une facilité. Mais au fond de moi, je ne me voyais pas continuer comme cela jusqu’à la retraite ! J’avais au fond de moi cette envie d’entreprendre, je ne me voyais pas toute ma vie salariée d’une boîte et avoir ce schéma « métro / boulot / dodo » … mais comment prendre son courage à 2 mains, quand tu es en CDI, que tu prépares ton mariage et que tu achètes une maison …

Le deuxième déclencheur a été la naissance de ma fille (décembre 2015):

Je pense que quand on a la chance de devenir mère, cela nous transforme totalement. La naissance de ma fille m’a fait prendre conscience que c’était à moi de définir l’avenir que je souhaitais. Je me suis posé beaucoup de questions sur moi et sur mes envies. J’ai commencé à avoir un autre regard sur la vie et à me projeter différemment dans l’avenir. J’ai petit à petit pris conscience que notre vie est courte et intense et que c’est à nous de définir nos perspectives pour rester maitre de nous-même.

Boutique-de-décoration-design-Emilie-kaori-Atelier-Kumo

L’élément fatal a été mon licenciement économique (mars-juin 2016) :

Suite à mon congé maternité, l’agence d’architecture, dans laquelle je travaillais, a connu une forte baisse d’activité. Mon patron s’est retrouvé dans l’obligation de me licencier à mon retour de congés maternité. Je peux vous dire que ce n’est jamais facile de se retrouver dans cette situation. Mais au final, avec du recul, ce licenciement a été bénéfique pour moi car il m’a obligé à me poser concrètement la question de ce que je voulais faire. Je ne sais pas si sans ce licenciement, j’aurais eu le courage de me lancer. Pour moi, ce licenciement m’a permis de prendre mon envol…

Suite à ces événements marquants de ma vie, je me suis retrouvée dans une sensation étrange faite de doutes et de questionnements tout en traversant toutes les émotions. Je passais de la joie immense d’être la mère d’une petite fille merveilleuse à l’inquiétude de me retrouver sans travail.

J’ai ressenti alors le besoin de faire un point sur ma vie. De me questionner sur ce que je voulais faire, sur comment je voyais mon avenir et ce que j’aimais. C’est à ce moment là qu’ont ressurgi mes passions pour le Do It Yourself, le design et la décoration. Ce cheminement introspectif a été très riche personnellement. Il m’a fait passer par des moments de doutes et d’autres de grandes joies. J’ai alors créé un tableau tout simple avec deux colonnes pour m’aider à structurer mes pensées:

  • ce que j’aime dans ma vie (professionnelle et personnelle)
  • ce que je n’aime pas dans ma vie (professionnelle et personnelle)

En hiérarchisant mes pensées, j’en ai ressorti plusieurs axes:

  • le contact humain: J’aime partager et échanger sur les sujets qui me passionnent.
  • l’architecture: J’aime concevoir et aménager l’espace en répondant aux attentes des clients

  • le Do It Yourself: Je suis manuelle, j’aime fabriquer des objets de mes mains.

  • le Design et la décoration: Je suis une fanatique de déco, je suis toujours à la recherche d’objets et de designers sympa.

A partir de là, j’ai cherché comment réunir toutes ces envies qui gravitaient autour de moi. Et c’est à ce moment là que l’idée d’ouvrir un concept store réunissant mes passions a commencé à germer.

Définir son idée : la création d’un concept store.

J’ai donc commencé à structurer les trois thématiques qui seront l’essence de mon projet de concept store.

Kabe-architecture-Emilie-Kaori-présentation-Atelier-Kumo

La première thématique: Créer une boutique de décoration et de design.

Je souhaite proposer aux gens une sélection d’objets de décoration, de papeterie et de design que j’aurais préalablement minutieusement choisis. J’aurais ainsi le plaisir de partager ma passion pour la décoration en échangeant avec mes clients. Je pourrais les conseiller sur leurs achats, tisser des liens et favoriser le contact humain.

La deuxième thématique: Proposer mes services en tant qu’architecte

Je veux accompagner mes clients dans la conception et l’aménagement de leurs projets. Je m’oriente plus sur des petits espaces et de l’architecture d’intérieur. Je souhaite aider et accompagner les clients de la définition de leurs besoins jusqu’à la réalisation du projet. Je propose des services à la carte pouvant aller de la réalisation d’une esquisse avec des intentions de projets à des projets clés en main comprenant le choix de la décoration intérieure, la sélection des couleurs, des luminaires,…

Et la troisième thématique: Organiser des ateliers créatifs Do It Together

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J’aménage un espace pour pouvoir partager ma passion du Do It Yourself en organisant des ateliers créatifs. Je définis une programmation d’ateliers en soirée et le weekend. Ces ateliers sont assurés par moi-même et par des prestataires extérieures souhaitant partager leur savoir-faire ou une technique. Par exemple, faire appel à une personne maitrisant le tissage mural (coucou Alexia 😉 ) pour partager son savoir. Je souhaite que ces ateliers soient un lieu de partage. On vient pour réaliser un atelier et on repart avec sa création ! Le tout dans une atmosphère conviviale d’échange entre les participants. L’atelier est l’occasion de rencontrer des gens et de dialoguer avec les autres. Pour briser la glace, et faciliter les interactions, j’offre une collation à partager : du thé et des gâteaux. Je veux créer une ambiance amicale où les gens passent un bon moment tous ensemble tout en créant de leur mains.

Ok, c’est bien beau tout cela, mais maintenant, il faut que je réponde à tout un tas de questions concrètes:

  • Comment passer de l’idée à la réalisation?
  • Comment financièrement je viabilise mon projet?
  • Dans quel lieu mon concept store, design shop et atelier créatif peut-il prendre vie?

Se faire accompagner c’est la clé du succès !

 logo-CCI-CMA-Atelier-Kumo

Après avoir précisé et hiérarchisé mes idées, il fallait que je trouve les moyens de les mettre en oeuvre. C’est à se moment là que je me suis tourné vers la CCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie). Je me suis inscrite à une formation « 5 jours pour entreprendre ». Etant donné que j’étais encore salariée, j’ai posé une semaine de congés pour assister au stage (avril 2016) . Cette démarche était très personnelle, je n’en ai pas parlé autour de moi, ni aux amis, ni à la famille. Uniquement mon mari était au courant. Je pense que j’avais besoin de faire la démarche seule. Je ne voulais pas avoir l’avis des autres avant d’avoir fondé la base de ma démarche. J’avais besoin de ce moment, que ce projet soit d’abord personnel.

Lors de ces 5 jours, j’ai pu rencontrer plein d’intervenants intéressants, gravitant autour du parcours entrepreneurial, qui ont pris le temps de nous exposer les bases de la création d’un projet. On m’a parlé business plan, création de société, trésorerie, comptabilité… Tout cela était nouveau pour moi. Cela faisait peur parfois mais c’était aussi très excitant! Et puis, écouter des gens vous expliquer des notions qui pour le moment vous sont obscures ou échanger avec des intervenants qui vous expliquent leur métier et l’accompagnement qu’ils apportent aux entrepreneurs, c’est très motivant. On ne se sent pas seul… c’est d’ailleurs lors de cette formation que j’ai eu la chance de rencontrer mon comptable actuel.

 Cette formation a été pour moi déterminante. Elle m’a permis d’aborder mon projet d’un point de vue concret et de l’analyser dans une réalité financière. J’ai ainsi pu être accompagnée pour aborder les bases nécessaires au lancement d’un projet de création d’entreprise. Suite à cette semaine riche en apprentissage, j’étais gonflée à bloc pour définir précisément le concept store que j’avais en tête.

La CCI propose également des réunions sur différentes thématiques gravitant autour de la création d’entreprise. Ces réunions ont été très instructives pour moi, j’y ai beaucoup appris. J’ai pu échanger avec des acteurs de l’entrepreneuriat sur mon projet. Et ça c’est top! J’ai pu partager ma vision, confronter mes idées et surtout avoir de merveilleux conseils. J’ai également pu être suivie par un conseiller personnel de la CCI, qui m’a aidée à construire mon business plan.

Je remercie la CCI, pour l’aide qu’elle offre à toutes les personnes qui souhaitent entreprendre. Et surtout, ce que je retiens, c’est que notre vague idée aux contours mal définis peut nous faire douter. On peut ne pas se sentir légitime de demander de l’aide. De se renseigner auprès d’organismes comme la CCI. Mais à tous ceux qui se posent des questions, ou qui ont le souhait d’entreprendre, je vous dis : Foncez ! Allez vous renseigner auprès des organismes comme la CCI, ou bien Initiative Lille Métropole… J’y ai eu tellement de bon conseils et j’y ai rencontré des gens bienveillants qui m’ont permis de structurer mon projet. Je les en remercie infiniment.

Suite à ces formations, j’ai également pris contact avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat car, pour la partie ateliers créatifs, cela s’apparente plus à de l’artisanat. J’y ai également suivi une semaine de formation obligatoire qui a complété les sujets abordés par la CCI.

Regarder autour de soi pour affiner son projet

Mes deux semaines de découverte à la CCI et à la CMA m’ont boostée à bloc. J’avais toutes les cartes en main pour concrétiser mon projet. J’étais maintenant convaincue de vouloir me lancer dans l’entrepreneuriat. Maintenant, il fallait que je mette en application tout ce que j’avais appris. J’ai alors mieux défini mon projet et affiné mon business plan. Plus je concevais mon projet, plus j’y croyais et j’ai ainsi, petit à petit, pris confiance. Et c’est à ce moment là que pour finaliser mon projet de concept store, j’ai décroché mon téléphone pour appeler tous les concept store se rapprochant de mon projet pour recueillir des avis de personnes étant « dans le métier ». Pour mener mes échanges téléphoniques, j’ai préparé un petit questionnaire qui m’a servi de support lors de mes conversations. Cet exercice a été bénéfique pour moi à plus d’un titre. Tout d’abord, cela m’a permis de mieux maitriser mon sujet en l’expliquant à d’autres personnes. J’ai commencé à être totalement habitée par mon projet entrepreneurial et à y croire sincèrement. Et d’autre part, j’ai pu peaufiner tout le côté que j’appellerai « technique ». Je posais des questions sur tous les sujets: le panier moyen, la gamme de produits, les prix, leur système de caisse,… Toutes les réponses que j’ai reçues m’ont permis d’affiner et de finaliser mon dossier.

Ça y est, le dossier est bouclé, la motivation est totale, il ne reste plus qu’à le financer et à trouver le local idéal pour accueillir mon concept store.

Mais en vrai, j’avais fait les choses un peu à l’envers… j’avais déjà visité le local avant de faire un business plan tout ficelé et aller voir les banques ! Il me fallait du concret pour me projeter.

Comment trouver le local idéal?

Tout d’abord, j’ai défini précisément quel serait le local idéal. Alors comment faire cela? Moi, je suggère de lister tous nos besoins et toutes nos envies. Et cela sans se contraindre, afin d’avoir la vision la plus large possible.

Et dans un deuxième temps, d’affiner vos souhaits pour qu’ils rentrent en cohérence avec votre budget et l’activité envisagée. Pour l’Atelier Kumo, ma liste de souhaits affinée ressemblait à ça:

Local de l’Atelier Kumo:

  • Secteur : centre ville, hyper centre / j’avais fait une croix sur le vieux Lille car il y avait déjà des boutiques de déco, elles sont toutes concentrées là-bas, un parti pris un peu fou, mais je me suis dit que le budget loyer était aussi trop élevé pour démarrer…

  • Surface: 40 à 60 m2 minimum avec
  • Une grande surface de vente (la boutique)
  • Possibilité de créer une zone atelier à l’arrière pouvant accueillir une dizaine de personnes
  • Une vitrine pour dévoiler mon univers sur la rue
  • Une réserve

Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je suis dans des projets comme cela, je suis tellement motivée et excitée que j’en perds un peu le sommeil… Et ne perdant jamais une minute, j’ai commencé à passer mes temps d’insomnies sur Le Bon Coin à éplucher les annonces proposant des locaux commerciaux, sur les sites d’agences immobilières J’ai ainsi découvert le vaste monde des annonces de locaux commerciaux et tout son vocabulaire affilié. J’ai découvert ce qu’était un bail commercial, l’achat d’un fonds de commerce, le coût d’un pas de porte. Je vous avoue, j’en ai eu des sueurs froides. J’ai compris à ce moment-là que le local parfait à l’emplacement idéal n’existait pas ou en tout cas n’était pas dans mon budget… En tout cas, ce qui est primordial pour un local, c’est l’EMPLACEMENT ! Trouver le bon secteur géographique et économique !

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Dans la recherche d’un local, le plus important, outre le coût, c’est de s’y projeter. De visualiser comment on peut l’aménager afin d’être sûr qu’il réponde à nos besoins. Grâce à ma casquette d’architecte, cette partie-là était plus simple pour moi. Dans mon métier, je suis habituée à visualiser l’espace et imaginer comment l’aménager.

Et un après midi, je découvre l’annonce répondant à mes critères: un local situé dans le centre de Lille à deux pas du vieux Lille avec une vitrine sur toute la façade. Le tout dans une rue piétonne. Certes, pas la rue la plus passante de Lille 😅 mais visible depuis la rue de Béthune. Le local fait 60 m2 divisé en deux espaces. Un grand volume sur l’avant et une deuxième partie plus petite sur l’arrière mais assez grande pour en faire un atelier. Avant, ce local était utilisé par une agence de voyages. Donc, pas du tout dans le même secteur d’activité. Mais il répondait à tous mes critères, donc je pouvais me projeter dedans. Ni une, ni deux, j’appelle l’agent immobilier et on convient d’un rendez-vous au plus vite.

Par déformation professionnelle, avant la visite, je prépare une check-list des points à vérifier sur place. Parce que, dans l’excitation, je ne veux rien oublier. Et je prends le nécessaire pour relever quelques mesures afin de pouvoir dessiner le plan du local. Donc, armée de mon mètre laser et de ma « to do list », je vais le visiter avec mon mari. L’agent immobilier m’explique les caractéristiques du bien, le feeling passe bien. Il me parle des propriétaires. On échange beaucoup, il sent ma motivation. Je lui propose de préparer un dossier expliquant ma démarche, mon projet et l’aménagement que j’envisage pour qu’il puisse le présenter aux propriétaires. Etant totalement séduite par ce local, je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Et mon projet étant peu habituel, je voulais l’expliquer clairement pour rassurer les propriétaires. Il est certain que mes connaissances d’architecte m’ont bien aidée à cette étape-là. J’ai dessiné le local en 3 dimensions et j’ai conçu l’aménagement que je souhaitais faire. J’ai donc donné à l’agent immobilier un dossier présentant mon projet avec des vues perspectives présentant l’aménagement envisagé. Il avait ainsi toutes les pièces pour pouvoir défendre mon dossier auprès des propriétaires. J’étais consciente d’avoir un dossier atypique, donc j’espérais pouvoir les séduire par mon projet et mon envie. Les propriétaires m’ont fait confiance. Ils m’ont donné ma chance et je les en remercie encore aujourd’hui ! 🙏

Et aussi, c’est peu être un peu fou, mais c’est le seul local que j’ai visité… il répondait à tous mes critères… Est ce que je suis folle ? Après 5 ans d’activité, je n’ai aucun regret sur ce local !! A part quelques m2 supplémentaires... 😜

Bon, ce n’est pas tout, maintenant que j’ai un local, comment je vais financer tout cela?

Financer son projet reconversion professionnelle

Pour le financement, il faut d’abord définir un budget de départ comprenant le stock à acheter, les travaux, les loyers, la rémunération si vous n’avez pas d’aides de pôle emploi à la création d’entreprise et les fournitures de base: une caisse, un ordinateur, un TPE etc… 

J’ai donc défini un budget découpé en catégories que j’ai mis en forme dans un dossier pour pouvoir le présenter. Et à ce moment-là, j’ai listé tous les moyens qui me semblaient envisageables pour financer mon projet.

 Boutique-de-décoration-design-Financement-Atelier-Kumo

La première manière a été d’investir une partie des économies que j’avais de côté. En effet, si on veut que les banques nous prêtent de l’argent, il faut montrer que l’on investit personnellement et financièrement dans son projet !

La deuxième partie du financement s’est faite en sollicitant un prêt à la banque. J’ai présenté mon dossier de financement et mon projet à 3 banques différentes. J’ai eu la chance d’avoir ces 3 banques qui étaient prêtes à m’accompagner dans cette nouvelle aventure. Mon choix s’est tout simplement porté sur la banque la plus proche de mon local. Parce que je savais qu’à l’avenir j’aurais besoin de m’y rendre régulièrement pour déposer de l’argent ou pour échanger avec mon conseiller.

Mais la partie financement est un sujet un peu complexe, car il faut d’abord avoir trouvé le local pour boucler son financement. Et généralement, il faut également créer en parallèle sa société pour signer le bail commercial…

Pour la troisième partie du financement j’ai pu bénéficier du « nacre » qui est une aide et un accompagnement proposé par la CCI. Comme quoi, il est toujours primordial de taper à un maximum de portes. Il y a plein de services qui sont prêts à vous aider et à vous accompagner.

La quatrième partie de mon financement vient d’un prêt sur l’honneur à taux zéro fourni par Initiative Lille Métropole Sud. Pour obtenir ce prêt, il faut présenter son projet devant une commission constituée d’entrepreneurs Lillois. Cela a été un moment très stressant pour moi, car il faut défendre un projet auquel on croit mais qui n’existe pas encore…Un concept particulier de boutique avec ateliers… J’étais précurseur sur Lille en 2016. Et puis, c’est un peu comme passer un oral devant ses pairs qui jugent si notre projet en vaut la peine ou pas.

Et pour la dernière partie de mon financement, j’ai réalisé une campagne de crowdfunding via Kiss Kiss Bank Bank. J’ai été aidée par des amis pour réaliser une petite vidéo présentant mon projet afin de donner l’envie aux gens de m’aider dans sa réalisation. Je remercie tous les amis et toute la famille qui a participé à la campagne. Ainsi que tous les inconnus qui ont cru en mon concept store. Cela m’a beaucoup touchée et motivée de voir que des personnes que je ne connaissais pas m’ont soutenue dans mon projet de changement de vie.

 

Maintenant que j’ai les clés et que j’ai bouclé mon budget, il y a plus qu’à… comme on dit!

Le lancement de l’Atelier Kumo: design shop et ateliers créatifs

J’ai donc retroussé mes manches, ainsi que celles de mon mari et celles des amis… pour se lancer dans les travaux. En récupérant les clés début septembre, j’avais deux mois pour faire les travaux, commander et recevoir mes produits afin d’ouvrir début novembre. Pourquoi début novembre, me diriez-vous? Pour pouvoir être rodée avant la grande période des fêtes de Noël. Les travaux consistaient en:

  • repeindre tous les murs
  • créer une verrière entre l’atelier et la boutique
  • créer une mezzanine
  • refaire le sol de la partie avant

 Boutique-de-décoration-design-travaux-partie-1-Atelier-Kumo

Boutique-de-décoration-design-travaux-partie-2-Atelier-Kumo

C’était beaucoup de travail. Je jonglais entre la réception des produits et la réalisation des travaux. Et ma fille qui n’avait que 9 mois …Ce fut une période intense avec des nuits plutôt courtes… Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidée dans les travaux, mes parents à garder notre fille… C’est grâce à vous que j’ai pu ouvrir à l’heure… Enfin, en finissant de rentrer les derniers produits la veille de l’ouverture à trois heure du matin!

 Boutique-de-décoration-design-facade-Atelier-Kumo

Le lendemain matin, à mon premier jour d’ouverture, je me suis retrouvée fébrile derrière ma caisse. Ça y est, je suis dans ma nouvelle vie. J’ai franchi le pas. Ce qui s’est passé avant, c’est le passé. J’ai tout l’avenir devant moi… Ce matin là, mon premier client était un ami, je m’en rappellerai toujours. J’avais les mains qui tremblaient pour biper le produit…et j’ai eu la larme à l’oeil d’émotions !

Conclusion

En conclusion, merci de m’avoir lue jusqu’au bout. Cela fait plaisir de partager son expérience. Je souhaite remercier particulièrement toutes les personnes qui m’ont soutenue dans le lancement de cette aventure. Je remercie également toutes les belles rencontres que je fais dans le magasin chaque jour. Que ce soit dans la boutique de décoration, pendant les ateliers ou en architecture. Tous ces moments d’échanges sont merveilleux pour moi. Ceux sont ces moments qui me motivent tous les jours. Et grâce à eux, aucune journée ne se ressemble.

 Boutique-de-décoration-design-intérieur-Atelier-Kumo

Et à tous ceux qui souhaitent changer de vie ou entreprendre, je vous dis de foncer ! Allez-y ! Sautez le pas… Et surtout, n’hésitez pas. Bien sûr, le chemin n’est pas toujours facile. Il est même difficile et semé d’embûches. Mais il est tellement exaltant. Ce n’est pas simple d’envisager ou de faire une reconversion professionnelle mais, c’est une expérience très riche. Et n’oubliez pas, renseignez-vous il y a plein d’organismes et de personnes bienveillantes pour vous accompagner.

27 juin, 2021 — Bessineau Emilie
Balises: News

Commentaires

Maréma Guéne SECK :

Bonjour Émilie,
Merci de m’avoir bien boosté
Je suis émue par votre récit
Bonne continuation
Je vous écris depuis le Sénégal

HAAS:

Bonjour Emilie,
Très belle présentation de votre parcours.
J ai ouvert un dépôt vente pour enfants et futures mamans il y à 10 ans dans le centre ville de Strasbourg, une rue piétonne mais pas en 1ere ligne car comme vous cout du loyer et il n y avait ps de pas de porte, ni vente de fonds de commerce, ni de cession de droit au bail. Une aubaine.
La boutique fait 40 m2. Je suis me lassee de cette activite et souhaterais ouvrir a la place une boutique de decoration, qui est ma passion depuis fort longtemps, ceci, dans le meme local. Je suis creative et j ai deja vendu la plupart de mes creations. J amerais egale;ent chiner.
Ma niche serait les Bobos. Des objets en materiau naturel en majorite.
Ma question est avec notre economie actuelle est ce une bonne idee ?
J ai une licence en histoire de l art et je me forme en decoration.
Dans l attente d un retour et avec mes remerciements,
Fabienne

Elena:

Merci, Emilie, pour ce partage d’expérience ! je ne suis pas en reconversion mais je chéris depuis plus de 10 ans une idée entrepreneuriale : ouvrir une boutique de vêtements et d’accessoires des créateurs de proximité. Je ne sais pas si j’oserai un jour franchir le pas mais l’expérience telle que la vôtre m’en encourage d’aller en ce sens. Merci encore !

Celine :

Bonjour, votre expérience est tellement inspirante pour moi qui suit en pleine reconversion suite aussi a un licenciement économique que je conteste !!! Je suis au début de ma création également d’une boutique de déco, salon de thé lounge et librairie d’art !!! J’ai 1 milliard d’interrogation mais ce qui me donne le plus de problème c’est le coût du stock initial, quelle est la marge pour des objets deco combien d’objets acheter…ça reste flou. Je suis également inscrite pour la formation 5 jours pour entreprendre" !!! Et j’ai peut trouve mon local. Je croise les doigts 🤞. Bonne continuation. Celine

Flovia:

Merci pour cet article ! Étant en pleine reconversion avec les mêmes interrogations et motivations ça m’a fait énormément de bien de vous lire et me motive encore plus ! Belle continuation à vous et à l’atelier Kumo ;)

Marie Louise philomene :

Vraiment merci du fond du cœur pour ce partage

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